L'absurde selon camus
L’absurde de Camus
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Au début du XXème siècle, la littérature commence à prendre une nouvelle forme. Effectivement, le contexte politique tragique va entraîner une profonde désillusion existentielle. Il en découlera une effervescence artistique, en réaction à ce désenchantement. Un fourmillement d’artistes exprimant un profond besoin de renouveau, de liberté et de « modernité » engendrera de nombreux courants littéraires.
C’est ainsi qu’à partir de 1938, apparaît, inspiré par l’existentialisme de Sartre : l’absurde.
Albert Camus, en 1942, y consacrera un essai intitulé Le mythe de Sisyphe. Cet ouvrage fera l’objet de notre première partie.
Dans un second temps, nous allons comparer quatre œuvres à première vue dissemblables mais qui, éclairées par cette notion d’absurde, peuvent être réunies. La machine infernale de Cocteau (1934), Si c’est un homme de Primo Levi (1947) et Le château de Kafka (1926) seront tour à tour étudiés afin de confronter les différentes visions et réactions face à un même constat : l’absurdité de la condition humaine.
Pour finir, nous avons confronté les observations obtenues précédemment et une œuvre actuelle : La Tour (2008), une bande-dessinée de Schuiten et Peeters, ceci afin de voir si, dans notre contexte politique une telle notion fait encore écho et correspond à notre époque.
« L'absurdité est surtout le divorce de l'homme et du monde. » explique Camus dans son essai Le mythe de Sisyphe : essai sur l’absurde. Cet ouvrage publié en 1942 fait partie du « cycle de l’absurde » avec L’Etranger, Caligula et Le Malentendu.
Dans ce texte, Camus tente de répondre à la question existentielle fondamentale selon lui : la vie vaut-elle d’être vécue ? Et plus précisément peut-on vivre tout en étant conscient de la profonde absurdité de l’existence.
Pour Camus, « l’absurde nait de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde. » Il ne peut exister que