L'amant marguerite duras
Réalisé par Jean-Jacques Annaud et sorti en 1992 d’après le roman de Marguerite Germaine Marie Donadieu – nom de plume Marguerite Duras – et pour lequel celle-ci reçut le prix Goncourt en 1984 (date de sa publication) et le prix Ritz-Paris-Hemingway (meilleur roman publié en anglais) en 1986. Elle renia cette adaptation dans laquelle elle ne reconnut pas le message qu’elle voulait faire passer et réécrivit L’Amant de la Chine du Nord, paru en 1991. Marguerite Duras naît le 4 avril 1914 à Gia Dinh (Saigon), en Indochine française et décèdera le 3 mars 1996 à Paris. Son œuvre se distingue par sa diversité et sa modernité qui renouvelle le genre romanesque et bouscule les conventions théâtrales et cinématographiques. C’est un roman d’inspiration autobiographique qui la révèle au public Un Barrage contre le Pacifique. Elle est associée au mouvement du Nouveau Roman et publie des œuvres qui font connaître sa voix particulière avec la déstructuration des phrases, des personnages, de l’action et du temps et ses thèmes comme l’attente, l’amour, la sensualité féminine ou l’alcool. L’Amant est une autofiction sur les expériences sexuelles de son adolescence dans l’Indochine des années trente qu’elle écrira à l’âge de septante ans, soit cinquante cinq ans après les événements…C’est le temps qu’il lui faudra pour accéder à elle-même et révéler enfin les sentiments que lui inspirera le jeune Chinois ainsi que les liens difficiles qui l’unissaient à sa mère et à ses frères. Elle évoque sa relation interdite avec un Saïgonnais de plus d’une trentaine d’années, issu d’une riche famille de banquiers alors qu’elle n’a que quinze ans et demi et que sa pauvreté est plus qu’évidente. Dans cette Indochine (ancienne colonie française regroupant l’Annam, la Cochinchine, le Tonkin, le protectorat du Cambodge et le protectorat du Laos) où tout les oppose – la situation sociale et ethnique,