L'architecture baroque
« Le Land Art n’est, on le sait qu’une appellation commode pour désigner des pratiques artistiques [qui] ont élu la nature comme matériau et comme surface d’inscription. »
(Tiberghien, 1999)
Ce mouvement porte un nom anglo-saxon car ce sont principalement les artistes du continent Nord Américain qui à la fin des années soixante lui ont donné existence. En Europe dans le même temps Jean Vérame utilisait déjà l’espace extérieur comme support d’interventions. A cette époque la création artistique sur le continent Nord Américain est bouillonnante, on sort du modernisme et beaucoup d’artistes veulent s’affirmer par la rupture et par un positionnement radical. Il n’est plus question de représentation (image de) mais d’objets, d’installations, d’informations, de performances…et le spectateur est « invité à entrer dans ». La toute première création est sans doute « The Grass Mound » de H.Bayer, en 1955, édifiée dans le Colorado ; c’est une sorte de jardin-sculpture (herbe et granit). En effet les artistes du Land Art agissent plastiquement « sur ou dans » le paysage, ils le modifient durablement ou de manière éphémère et d’une façon gigantesque. Plusieurs principes sous-tendent ce mouvement : une recherche spirituelle et intime avec la nature, un retour aux valeurs primitives s’inspirant d’ailleurs des sites archéologiques et sacrés une rupture avec le circuit commercial traditionnel des marchands et galeries une rupture avec un mode d’expression et de présentation type muséal (l’Art Minimal de l’époque veut déjà sortir des galeries) un concept demandant une part d’investissement et de compréhension du public un effet nature avec des œuvres éphémères soumises au principe d’entropie une influence peu reconnue certes mais réelle des jardiniers et jardins anglais du XVIIIème siècle
Les actions plastiques prennent différentes formes :
-l’utilisation des matériaux existants (végétaux, minéraux, forces naturelles) chez Michael