L'art et la guerre
Peinture rupestre, représentation de guerriers à la préhistoire. Les 3 panneaux du triptyque de la Bataille de San Romano de Paolo Uccello offrent une composition en frise (horizontale) qui présente les 2 camps s'affrontant dans le panneau central. Cette peinture lui fut commandée par Niccolo da Tolentino pour célébrer sa victoire, il s'agit donc clairement d'une peinture visant à glorifier un fait de guerre, la puissance d'un seigneur, mais Uccello a composé une image plus subtile qu'il y paraît avec un enchevêtrement complexe de cavaliers, de lances, de soldats qui donne une image presque équilibrée et juste d'un combat qui fut sanglant et long. Il s'agit également d'une des premières peintures mettant en jeu les principes de la perspective linéaire.
Peintre officiel du régime napoléonien, Jacques-Louis David fut chargé de mettre en image la gloire et les succès de Napoléon Bonaparte, souvent au mépris de la vérité historique et avec des compositions grandioses, théâtrales, idéalisées, directement inspirées par l'art Antique. Un peintre au service de la propagande d'un empereur mégalomaniaque et belliqueux. En contrepoint des toiles de David, celle-ci de l'espagnol Francisco de Goya qui propose la version de l'autre camp: celui des espagnols oppressés et soumis par l'armée napoléonienne. Cette peinture raconte le massacre perpétré par l'envahisseur français sur les villageois espagnols le 3 mai 1814. Le personnage en chemise blanche offre sa poitrine aux balles du peloton d'éxécution, dans un geste de courage, de