Aube spirituelle
Ce poème fut envoyé à Mme Sabatier de Versailles où Baudelaire, en compagnie de son ami Philoxène Boyer, avait séjourné dans une auberge avant de s'en faire renvoyer faute d'avoir pu acquitter la note ; il avait alors trouvé refuge dans une maison close. Le texte manuscrit est d'ailleurs précédé de la phrase « After a night of pleasure and desolation, all my soul belongs to you ». C'est toujours la « réversibilité »du haut et du bas qui prévaut ici, même si les images de ce sonnet irrégulier lui prêtent une tonalité à la fois plus pascalienne et plus platonisante.
I La dualité baudelairienne
1) La rencontre de la débauche et de l'Idéal
Est patente la dualité qui réunit deux entités opposées ; il s'agit plus d'une rencontre que d'une opposition
v.1 « chez les débauchés » « l'aube blanche », placés côte à côte mais antithétiques
-thème même du poème, association des deux
-thème du recueil, extraire la beauté du vice phonème en « ch », qui marque l'apaisement ; vers solennel, éternel « quand »+ présent de v. générale, cette attirance survient de manière inéluctable
Aube ici symbole de l'Idéal
« Entre en société » signifie « se joint à », il s'agit donc bien d'une rencontre le « mystère »du v.3 repose sur le fait que dans l'être débauché survient l'être contraire, attiré, lui, par la pureté de l'Idéal développé dans le v.4, antithèse évidente « brute assoupie » « ange se réveille »
« brute »dans le sens de « bête », animal ; brute est l'homme qui se donne à la matière l'Aube, en surprenant le poète dans l'anéantissement de son corps, a étouffé cette brute et a fait naître en lui une aspiration à l'Idéal (attributs du Spleen « débauchés »
« terrassé » ( celui qui est à terre et admire l'élevé), « souffre », « débris », « stupides orgies ») le poète admire les Cieux Spirituels, cieux de son esprit, encore Idéal
« azur », connotation infini, pureté tjrs néanmoins, azur inaccessible et