laloi de modernisation de l’économie du 4 août 2008 a introduit un nouveau régime d’entrepreneur individuel, l’auto-entrepreneur, avec l’objectif déclaré de soutenir une politique économique conjuguant lutte contre le chômage, recherche de points de croissance, créatrice de richesse et d’emplois, et amélioration du pouvoir d’achat. Ainsi, depuis le 1erjanvier 2009, le nouveau régime de l’auto-entrepreneur permet à toutes les personnes qui veulent « se mettre à leur compte » de créer leur propre entreprise en bénéficiant de ce dispositif souple de création, gestion et cessation d’une activité exercée à titre principal ou accessoire en nom propre . D’ores et déjà, le dispositif connait un fulgurant succès quantitatif qui dépasse les espérances des pouvoirs publics : un peu plus de 320 000 créations d’entreprises jusqu’en mars 2010 selon l’Observatoire des auto-entrepreneurs. Ce succès immédiat est dû à plusieurs raisons, à commencer par la crise économique bien sûr. Dans le contexte économique de récession actuel, même si cela n’est pas clairement dit, ce statut souple et peu coûteux, est susceptible de résorber substantiellement les revenus de l’économie souterraine sur le marché des services. Cette perspective peut être profitable à tous : en légalisant dans certains cas un deuxième métier , les auto-entrepreneurs peuvent exercer une activité au grand jour, avec la double assurance d’avoir une couverture sociale et de s’acquitter des charges sociales et fiscales proportionnellement au chiffre d’affaire. Quant à l’Etat, il devrait réintégrer dans l’économie française le produit de taxes ou impôts, aussi minime soit-il, qui lui échappait jusqu’à présent. Il est également susceptible de laisser à chacun la liberté de travailler plus dans un contexte où le travail à temps partiel et la règle des 35 heures ont permis de dégager du temps libre. C’est du moins ce que nous dit le gouvernement. La simplification, maître-mot du dispositif, se déploie à la