L'autonomie du pouvoir réglementaire
L'autonomie du pouvoir réglementaire
Pendant de nombreuses années, les révolutionnaires ont en raison de son éloignement de la représentation nationale considéré le pouvoir réglementaire comme étant une menace pour la démocratie. Pourtant, ce pouvoir réglementaire s'est vu accordé depuis la Constitution Française de 1958 une indépendance vis a vis des législateurs. L’article 37 de la Constitution française de 1958 lui est consacré, il dispose : « Les matières autres que celles qui sont du domaine de la loi ont un caractère réglementaire ».
Le pouvoir réglementaire n'est donc plus seulement un pouvoir soumis à la législation et qui permet de contrôler l'application des lois, c'est aussi un pouvoir autonome dont dispose les autorités exécutives et administratives de prendre unilatéralement des actes exécutoires contenant des dispositions générales et impersonnelles. Le pouvoir réglementaire par l'article 37 de la Constitution Française de 1958 agit dans les domaines ou la loi n'a pas sa place. Cet article de la Constitution a fait, et continu de faire l'objet de vifs débats juridiques. La constatation est en effet qu'avant 1958, la loi, le domaine législatif, n'avaient pas de limites, ils avaient le pouvoir dans tous les domaines. Sous la III° République par exemple, la loi est difficilement contestable puisque la souveraineté nationale s'exprime par elle. Ainsi, un décret était toujours un décret d’application d’une loi. Le pouvoir réglementaire a donc acquis depuis le 4 octobre 1958 une grande autonomie.
Cependant, les actes exécutoires sont soumis au contrôle des juridictions administratives et se doivent de respecter la Constitution française ainsi que les Principes Généraux du Droit. De plus, ce n'est pas parce que ce pouvoir intervient dans des domaines qui ne sont pas ceux du législateur que la nature des règlements est pour autant législative. En effet, aucune loi ne fait partie des matières régies par le règlement autonome. Ainsi