L'aveu de mme de clèves à son mari
Synthèse à partir des remarques faites en classe
INTRODUCTION
I.UN AVEU EXTRAORDINAIRE QUI TEMOIGNE DE LA GRANDEUR HEROIQUE DES PERSONNAGES comment le caractère exceptionnel (càd inédit et audacieux) de l’aveu est-il souligné ? (Noter que cet aveu est inconcevable, invraisemblable à l’époque, ce que se plaît à souligner Bussy-Rabutin dans sa critique de cette scène, qu’il juge artificielle)
1) C’est ici la femme qui a l’initiative de la parole et qui mène la conversation. Elle inverse donc la représentation traditionnelle des rapports mari/femme (le mari a en général l’initiative de l’action)
2) Une démarche singulière. En prenant l’initiative de mettre son coeur à nu, Mme de Clèves se distingue des autres courtisans dont la vie sentimentale est régie par la dissimulation.
Le geste de Mme de Clèves est présenté par l’héroïne comme exceptionnel, non conventionnel, presque comme une anomalie (« un aveu que l’on ne fait jamais ») : un aveu à la mesure de la passion qu’elle éprouve pour Nemours. Elle a conscience de la très grande liberté qu’elle prend et des risques qu’une telle démarche peut engendrer (cf. la proposition concessive « quelque dangereux que soit le parti que je prends »).
3) Ce passage aux aveux, aussi invraisemblable qu’il puisse paraître, Mme de Lafayette va tenter de le rendre vraisemblable en le motivant : c’est la princesse elle-même qui en donne les raisons (du moins une partie).
*Elle commence par souligner « l’innocence de sa conduite et de ses sentiments », càd qu’elle ne s’estime pas coupable, ce qui rend dès lors l’aveu possible.
*Elle veut rester une épouse digne de son mari : « me conserver digne d’être à vous » - un mari qu’elle respecte, comme elle se plaît à le rappeler ici, à défaut de l’aimer : « il faut avoir plus d’amitié [càd de tendresse] et d’estime pour un mari que l’on en a jamais eu». Il s’agit donc d’un aveu paradoxal et sublime puisqu’il est