L'eldorado candide
Candide est certainement un des apologues le plus caractéristique du siècle des lumières. Son auteur, Voltaire (1694-1783) est un philosophe connu par sa lutte constante contre l’obscurantisme et l’intolérance et son engagement en faveur des sciences et tout ce qui pouvait allait dans le sens de l’épanouissement de l’Homme et par la même occasion de la philosophie qui dominait à cette époque : Les Lumières. Les chapitres 17 et 18 décrivent L’Eldorado, un pays imaginaire que Candide et son valet Cacambo ont découvert par hasard. Ils y découvrent un monde tout à fait différent de ce qu’ils ont vu jusqu'à lors. Une pause dans le récit et dans leur vie et qui permet à Candide de réfléchir au monde qu’il a quitté en faisant l’analogie avec ce qu’il voit. Comment s’organise la dénonciation dans ce texte ? Dans un premier temps nous allons démontrer qu’il s’agit d’un apologue puis nous analyserons la construction de la dénonciation. Ce passage présente toutes les marques d’un apologue. Candide est un conte philosophique et en particulier le passage de l’Eldorado fonctionne presque de manière indépendante de l’ensemble. Nous sommes en présence, en effet, d’un univers qui tient du conte merveilleux. L’exemple le plus évident ce sont les « moutons volants » sur lesquelles nos deux personnages arrivent au palais royal. Mais ce palais est en tout digne de celui des contes de fées par sa magnificence. Leur arrivée est accueillie par « vingt belles filles de la garde » (ligne1) et après la cérémonie du « bain » (l.2), en musique, nos voyageurs sont conduits aux appartements royaux : « les menèrent à