L'empire des sens - oshima
Jean Epstein, Chantal Akerman , Jean-Luc Godard
A l’attention de
Claudine Le Pallec-Marand
Université Paris VIII
Sujet
Nagisa Oshima, L’empire des sens (1976)
Axelle Pierre – L3 Information&Communication – 235162
Janvier 2010
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 3
Le Documentaire 4 La Photogénie 4 Le Dispositif 5 Le Rythme Cinématographique et Montage 5
CONCLUSION 7
BIBLIOGRAPHIE 8
FILMOGRAPHIE 9
FICHE TECHNIQUE 10
INTRODUCTION
Oshima Nagisa est un cinéaste japonais, reconnu et engagé, devenu indépendant après un long passage à la Shochiku. Il marque un tournant décisif dans sa carrière avec L’empire des sens (Ai no corrida, 1976). Ce film, issu d’un fait divers très populaire au Japon, crée l’une des plus grandes polémiques. Sa diffusion en est interdite, les scènes censurées et le réalisateur essuie un procès. La censure amène essentiellement la question du « convenable » en matière d’art et donc du canon esthétique. Pour le réalisateur, qui ne soutient « absolument pas l’opinion selon laquelle s’il s’agit d’art, il n’y a pas d’obscénité »[1], cette œuvre trouve sa force lyrique dans une imprégnation « authentique [2]». Qui fait appel, par sa nudité, à la réflexion du spectateur. Ce dépassement documentaire de la fiction et la réciprocité de cette relation se retrouve chez Chantal Akerman, notamment dans Sud (1998). Cependant, pour Oshima « La subjectivité de l’auteur »[3] doit également intervenir à travers les différentes techniques à sa disposition. D’ailleurs, Jean-luc Godard dans l’article « On doit tout mettre dans un film »[4] illustre ces propos avec l’exemple de son utilisation de la voix-off et du montage. Ce film aspire également à autre chose, à une beauté et une poésie, à une « lyrosophie »[5] comme la baptisait Jean Epstein. La photogénie des gros plans et le rythme cinématographique de Finis Terrae (1929) font écho au cinéaste japonais. Alors jugé négativement comme