L’entreprise et ses nouveaux prédateurs

L’économie se mondialise, des fonds d’investissements de toute nature sont de plus en plus présents dans le capital et la vie des entreprise. De nouveaux prédateurs apparaissent.

Lorsque des fonds d'investissements d'outre-Atlantique prennent des participations capitalistiques dans une entreprise, riche en brevets prometteurs ou en technologies innovantes, pour transférer par exemple les laboratoires de recherches dans leur patrie d'origine, celà relève d’une stratégie bien organisée. Cette technique, bien que parfaitement légale, risque de condamner l'entreprise à brève échéance et entraine la perte d’un savoir faire qui part vers l’étranger. Ceci implique naturellement une perte de richesse nationale.

De même, des organisations criminelles turques ou albanaises prennent discrètement, au travers d’investisseurs, le contrôle d'entreprises de transport pour pouvoir acheminer des cargaisons de stupéfiants ou des migrants clandestins à destination de l'Europe. Et cela n'arrive pas que dans les romans policiers. Dans ce cas, le chef d'entreprise, imprudent, mal conseillé, insuffisamment informé sur les vraies intentions de son ou ses nouveaux associés, aura beaucoup de mal à prouver son innocence et à sauver son entreprise.

Les exemples sont nombreux, et les risques de ce type restent très largement sous-évalués lors des opérations de cessions, de fusions ou encore de partenariats. Le futur acquéreur ou investisseur doit donc être particulièrement attentif aux menaces multi-formes et particulièrement criminelles qui guettent l'entreprise. La vigilance du chef d'entreprise doit d'abord s'exercer en interne : en effet, les conséquences des fraudes et des détournements n'ont jamais été aussi importantes qu'aujourd'hui.
Selon certains experts, le coût annuel de cette criminalité aux Etats-Unis représenterait 200 milliards de dollars, et environ un tiers des faillites des PME résulterait de la malhonnêteté des