L'entrée dans la crise de la dette souveraine
Introduction:
La zone euro, considérée comme un tout, est en meilleure situation que les États-Unis ou encore le Royaume Uni, tant en ce qui concerne sa situation budgétaire que ses comptes extérieures. Mais si ce constat est indiscutable, le fait que la zone euro ne soit pas une véritable union monétaire rend la comparaison peut pertinente, car dépourvue de solidarité budgétaire. En effet, l'article 125 du traité de Lisbonne dit clairement qu'en cas de problème, tel qu'une crise, une aide de l'union européenne ne sera pas envisageable. La notion de crise est intimement liée à celle du capitalisme. En effet, la crise est dans la nature même du capitalisme, puisqu'elle est systémique. La crise financière de l'été 2007, qui a débuté aux États-Unis, est devenue au fur et à mesure mondiale, et notamment européenne. Elle a d'abord été une crise de l'endettement privé, mais s'est transformée en crise de l'endettement publique à la fin de l'année 2009. Le problème de l'endettement public est un problème déjà ancien, puisqu'il débute dans les années 1970 avec l'interdiction de la monétarisation (le prêt d'argent aux états par les banques) par, encore une fois ,le traité de Lisbonne à l'article 123. Pourtant c'est à partir de la fin de l'année 2009 que le problème s'est posé avec beaucoup plus d'importance lorsque la crise grecque a éclaté. Surendettée et confrontée à de nombreux problèmes structurels, la Grèce a du faire face à la plus grosse crise qu'elle n'ait jamais connue. En 2010, l'Irlande est elle même touchée par la crise de la dette souveraine, même si la situation est sensiblement différente. Au surplus, ces deux pays sont considérés par la zone euro comme de «mauvais payeurs». Cette crise est devenue une crise de la dette souveraine, ou publique. Une dette souveraine prend la forme d'obligations vendues par un État à des investisseurs pour financer sa dette. C'est ce qu'on appelle le marché