L'esclavage sous athènes, spartes et rome
L’esclavage a été une composante essentielle du développement du monde antique pendant toute son histoire. Il est considéré par les Anciens non seulement comme indispensable, et naturel.
Il est quasi-impossible de fournir une définition claire et précise de l’esclavage. On peut néanmoins avancer que les esclaves appartiennent à la catégorie des non libres : ils sont donc des objets de propriété pouvant être donnés, vendus, hérités. La première mention des esclaves à Athènes dans la législation a lieu sous la magistrature de Solon (594-593). À la même époque on retrouve des esclaves de type athénien chez des écrivains (Hérodote). C’est donc sous Solon que l’esclavage athénien semble avoir fait de sensibles progrès.
Difficultés aussi dans la terminologie du mot esclave, qui est complexe est ambiguë. On parle tantôt d’andrapodon (« être à pieds humains »), de doulos (en opposition au citoyen), de thérapon (serviteur), même si le terme le plus fréquent est celui de oïkétès, qui désigne l’esclave dans ses relations avec le maître, en tant que membre du groupe familial.
Au début de la République, l’esclavage était une situation de fait plus que de droit. Mais le statut servile se précise à partir du III° siècle av. J.-C., et il se généralise du fait de la conquête romaine, notamment en Grèce et en Orient. Toute une partie de la population rurale était alors attachée à la terre, qui ressemble beaucoup au servage médiéval. Les serfs orientaux étaient considérés comme ayant des droits à la base, mais les Romains vont les assimiler à leurs esclaves. C’est donc une régression de leur statut de personne à celui de chose. Les juristes expliquent leur statut qui se dégrade au fur et à mesure que les esclaves augmentent. Leur valeur diminue, leur statut se dégrade, et leur situation juridique aussi. Ils étaient domestiques au départ, ils sont à présent regroupés en troupeaux et ne sont plus considérées que comme des choses.