Soudain un matin, le travail doit changer de sens : il n'y a plus que la réussite qui compte. les plaisanteries et les enjolivures doivent être éliminées sans merci, et toute l'attention doit se porter sur la narration, la technique, l'audibilité, la communication avec la salle. il devient alors stupide d'avoir un point de vue théorique, soit en s'exprimant dans un langage technique en parlant de rythme, de volumes etc .., soit en évitant de l'employer, parce que ce n'est pas artistique. Il est affligeant de voir comme il est facile à un metteur en scène de se laisser enfermer dans une méthode. Il arrive un moment ou parler de vitesse, de précision, de diction est tout ce qui compte. "accélère", "continue", "c'est ennuyeux", "varie le ryhme", "nom de dieu !" est alors le langage qui convient, tandis qu'une semaine plus tôt des propos aussi communs auraient pu figer toute créativité. Plus l'acteur se rapproche du moment de la représentation, plus nombreuses sont les éxigences qu'il va devoir analyser, comprendre et satisfaire simultanément. Il doit se mettre dans un état inconscient dont il est entièrment responsable. Le résultat est un tout, indivisible, mais l'émtion est continuellement éclairée par l'intélligence intuitive, si bien que le spectateur sollicité, assailli, aliéné et forcé de réévaluer ses jugements, finit par faire l'expérience d'une chose également indivisible. La catharsis ne peut être simplement une purge émotionelle : elle doit concerner l'homme tout