L'etat fédéral, une organisation perfectible?
Introduction
I - Au XIXème siècle, alors que les sociétés sont confrontées aux difficultés apparues avec la révolution industrielle, P-J Proudhon, économiste, philosophe et sociologue français controversé, affirme que « la démocratie politique fédérative » est une organisation qui ne peut être mise en place que par la volonté des citoyens. Complétons ce propos en guise d'introduction par cette note philosophique du même polémiste : « La plus haute perfection de la société se trouve dans l'union de l'ordre et de l'anarchie. » La notion de fédéralisme a notoirement inspiré de grands noms tels que Victor Hugo, Aristide Briand , Montesquieu, Alexis de Tocqueville ou encore Emmanuel Kant pour ne citer qu'eux.
II - Par définition, de la tribu primitive à l'empire colonial, en passant par les démocraties, toute organisation humaine est perfectible et mène invariablement ceux qui pensent l'homme doué de perfection vers l'utopie et le déclin. Ce constat implique le système politique dit fédéraliste qui, heureusement, a la possibilité de s'améliorer à travers les événements qui marquent son histoire. Encore faut-il qu'il en ai les moyens et surtout la volonté. Intéressons-nous plus particulièrement à la nature du fédéralisme et aux enjeux de ce phénomène fondamentalement démocratique et plus que jamais d'actualité. On y trouve un parfait exemple dans le bras de fer démocratique entre le président Obama et le pouvoir législatif américain autour du prochain vote de leur budget fédéral.
III – Cet axe de réflexion propose un intérêt théorique essentiel que l'on peut formuler par l'interrogation : qu'ont à gagner les individus en se regroupant de la sorte ? Comment parvenir à atteindre les objectifs du fédéralisme, quelles sont les limites du système ? Plus concrètement, intéressons-nous au fonctionnement de l’État fédéral et de ses institutions et enfin à ses principes fondateurs, garants de sa stabilité politique,