Compte rendu critique de « le québec et le fédéralisme canadien. un regard critique » de réjean pelletier
Réjean Pelletier est un politologue québécois qui enseigne la science politique à l’université Laval. Dans sa carrière, Pelletier a écrit bon nombre d’articles portant sur la politique canadienne et s’est intéressé au fédéralisme canadien. Le livre « Le Québec et le fédéralisme canadien » a été écrit dans un contexte politique marqué par l’arrivée au pouvoir, en 2006, d’un gouvernement conservateur minoritaire, prônant un fédéralisme d’ouverture. Dans le livre, l’auteur porte un regard critique sur le fédéralisme canadien et son fonctionnement afin d’en percevoir les lacunes et les vices dans une optique québécoise. Pour réaliser cela, Pelletier a étudié trois aspects de la fédération canadienne, soit la séparation des pouvoirs, les relations intergouvernementales et la représentation des provinces au sein de l’appareil central.
2 Compte rendu
2.1 La séparation des pouvoirs
Cette section du livre a été étudiée dans une perspective historique. L’auteur a donc fait l’histoire du fédéralisme, depuis 1867 jusqu’à aujourd’hui, afin de décrire l’évolution du fédéralisme depuis le début de la fédération canadienne et donc de démontrer les tendances à la centralisation des pouvoirs au Canada. L’auteur débute en défaisant l’argument voulant que l’histoire du fédéralisme repose sur des périodes successives de centralisation et de décentralisation en disant qu’il ne peut pas avoir de décentralisation sans transfert de compétences de l’entité fédérale vers les entités fédérées. Pelletier parlera ici d’une succession de périodes de centralisation et de périodes d’arrêt de cette centralisation. Cette idée amène une des idées clés de l’auteur : celle de la subordination des provinces. Cette subordination se caractérise par des pouvoirs importants appartenant au fédéral qui permet à ce dernier d’intervenir directement ou indirectement dans les champs de compétence des provinces. Ces pouvoirs qui permettent cette subordination sont le pouvoir de dépenser,