L'etranger - l'enterrement
Introduction
Camus : la première partie de sa vie en Algérie / son amour pour ce pays, colonie française. Premier roman publié de Camus en 1942. Genèse : « Le Premier Homme », manuscrit non publié / Camus insatisfait. Le roman et son audace narrative : narrateur 1ère personne par le perso principal, Meursault ; passé composé ; pas de réponse claire sur la psychologie du personnage ; refus du pathétique ; pas d'intrigue véritable ; roman du quotidien. Roman aux multiples interprétations : critique de la justice, de la peine de mort ; Algérie française divisée en deux communautés ; roman raciste ou au contraire, antiraciste ; sensualité de l'Algérie ; thèse de l'absurde qui rejoint la conception de Jean-Paul Sartre dans « La Nausée ».
I/ Meursault, un homme insensible
A) L'irrespect des convenances et conventions sociales : Meursault est étranger à la société
- Pas de larmes ;
- fume, boit du café au lait ;
- refuse de voir le corps de sa mère ;
- pas de prolepse par rapport à sa mère ;
- bémol à cet irrespect : il emprunte une cravate et un brassard noirs pour l'enterrement à Emmanuel : « Il a perdu son oncle, il y a quelques mois. » (p. 10).
B) Un homme en phase avec la nature : Meursault n'est pas étranger à la nature algérienne
- Lien fort avec le soleil, le ciel : référence à l'Algérie française que Camus a connue et aimée (c'est un élément autobiographique du roman) ;
- voir aussi l'origine du nom de Meursault : Mersault dans « La Mort heureuse » = mer + soleil selon Camus ; peut-être meurt + soleil dans « L'Etranger » (Camus ne l'a pas expliqué).
C) Un homme attaché aux détails
- La progression de Perez lors du cortège funèbre, un personnage dont le visage ridé ne laisse pas s'écouler de larmes, ce qui symbolise la douleur et le grotesque de la condition humaine (visage détruit = description laide du vieux monsieur) ;
- la marche digne du directeur ;
- le chapeau du