L'europe sous la domination nazie
Le pillage économique, mis en place dans tous les pays soumis par les nazis pour soutenir l'effort de guerre allemand, a entraîné la pénurie en produits de première nécessité (pain, sucre, viande, charbon, bois…) pour les civils. Partout, les rations alimentaires ont diminué, tombant parfois en dessous des besoins vitaux. Le ravitaillement est devenu très difficile, notamment en ville, favorisant le marché noir. Les gouvernements ont dû mettre en place des tickets de rationnement, variant selon l'âge et l'emploi des individus.
Dans les pays soumis, la terreur règne : toute opposition politique a été éliminée, les résistants sont traqués et déportés, la population est surveillée par la Gestapo ou par ses relais locaux (Milice en France par exemple). La situation est plus ou moins terrible selon le statut racial reconnu par les nazis aux populations : véritable esclavage pour les Polonais, « collaboration » avec la France. C'est bien évidemment pour la population juive que les conditions sont les plus terribles : dans les ghettos polonais, les habitants meurent de faim dans les rues avant d'être collectivement déportés. L'idéologie raciste des nazis connaît en effet pendant la guerre son aboutissement : les malades mentaux et les handicapés sont éliminés (« centres d'euthanasie ») et, à partir de 1942 (conférence de Wannsee mettant en place la « solution finale »), l'extermination des Juifs est programmée. Arrêtés, ils sont déportés dans des wagons à bestiaux puis « triés » : ceux qui sont aptes au travail sont envoyés en camps de concentration, où ils mourront du travail forcé et des conditions de vie ; les enfants, la plupart des femmes et les plus âgés, sont directement éliminés dès leur arrivée dans les camps d'extermination