L'homme se féminise-t-il ?
Homosexualité, bisexualité, métro sexuel, transsexuel, hermaphrodite… autant de mots pour qualifier la sexualité de nos jours, ou le moyen de la vivre. Notre société actuelle aime inventer des mots pour qualifier le moindre écart de comportement. Et parlons-en de cette société. Il existe un débat, ou une rumeur, de plus en plus répandue, qui dit que l’homme se féminise. Mais d’après moi, la réelle question est de savoir si l’homme se féminise ou si la femme se masculinise.
Lorsque l’on pense à l’homme, les premières idées que l’on se fait sont : des poils, des muscles, la rugosité ou la brutalité et les mauvaises odeurs. A l’inverse, l’idée type de la femme est la douceur, la patience, être belle, soigneuse de son apparence, donc bien épilée, coiffée, parfumée et maquillée. Et si possible, dans la cuisine en train de mijoter un petit plat.
Mais revenons-en à l’homme. Qu’y a-t-il de mal à ce qu’un homme prenne sa douche chaque jour ? Ou bien à ce qu’il mette de la crème hydratante pour ne pas ressembler à un pruneau ? Si vous faites une rapide recherche sur internet comme je l’ai fait, vous trouverez qu’il existe un terme pour décrire ce phénomène : l’homme métro sexuel. Il s’agit d’un « néologisme inventé en 1994 par Mark Simpson, journaliste britannique à The Independent, s'appliquant à des hommes urbains avec un fort souci de leur apparence ». Un terme récent donc, pour qualifier un phénomène soi-disant récent.
Mais la « féminisation » de l’homme (avec des guillemets et j’insiste) date-t-elle du siècle dernier comme on veut bien nous le faire croire ? N’y avait-il pas déjà des hommes soucieux de leur apparence avant les années 90 ? Eh bien oui, pensez donc à l’époque de Louis XIV où il était d’usage de porter une perruque (aux cheveux longs bien évidemment). Cela indiquait le raffinement, montrait la richesse que l’on possédait. Quant aux cheveux longs, que l’on aime critiquer chez nos hommes,