L'ile de djerba
Ulysse l’aurait traversée, les Carthaginois y ont fondé plusieurs comptoirs et, aux alentours de 587 av. J.-C., l’île aurait accueilli selon la légende des réfugiés juifs après la destruction du Temple de Jérusalem, même si leur existence n’est attestée qu’au XIe siècle. Les Romains y construisent plusieurs villes et y développent l’agriculture et des ports commerciaux. Par la suite vandale, byzantine puis arabe, Djerba est devenue depuis les années 1960 une destination touristique populaire. Il s’agit de l’une des dernières régions de Tunisie où une langue berbère est encore parlée[3].
L’île est reliée au continent, d’une part par un bac assurant la traversée en une quinzaine de minutes entre Ajim au sud-ouest de l’île et Jorf et, d’autre part, par une voie de sept kilomètres reliant l’extrémité sud-est de l’île (localité d’El Kantara) à la péninsule de Zarzis. Cette dernière voie daterait de la fin du IIIe siècle av. J.-C.[4] et fut restaurée à l’époque romaine.
Sommaire
[masquer]
* 1 Toponymie * 2 Géographie * 3 Histoire * 4 Architecture et urbanisme * 5 Démographie * 6 Culture * 7 Économie * 8 Infrastructures Toponymie[modifier]
Djerba est connue depuis l’Antiquité par la tradition qui fait d’elle l’île des Lotophages décrite dans l’Odyssée d’Homère, ce qui lui vaut d’être souvent appelée Lotophagitis (du grec ancien Λωτοφαγῖτις ou Λωτοφάγων νῆσος). Selon l’historien et géographe Salah-Eddine Tlatli, jusqu’au IIIe siècle l’île a eu plusieurs noms : le Périple du Pseudo-Scylax la nomme Brachion (Βραχείων) ou « Île des hauts-fonds », Hérodote Phlâ, Polybe, Théophraste et tous les auteurs