L'imagination est-elle "la maitresse d'erreur et de fausseté pour l'homme"?
Crise culturelle majeure à la fin du Moyen Age avec la mise en question de l’autorité cléricale. Science qui opère une révolution complète des modes des modes de représentation du monde // protestantisme qui vient mettre un terme à l’ancienne sacralité religieuse = Eglise dénoncée comme l’expression d’une autorité dépravée par les séductions de l’imagination nouvelle forme de vérité, toute subjective sans la médiation d’une quelconque instance transcendantale. La mort du Dieu de la religion correspond à la refondation de l’homme sur la raison comme principe interne de partage entre le vrai et le faux, le bien et le faux. Raison = mot d’ordre des temps modernes. Désenchante le monde physique en lui retirant son statut surnaturel de création divine. L’homme prend conscience de sa force intellectuelle et amplifie par là le mouvement qui le porte à conquérir son milieu naturel pour le transformer à son avantage. Ce nouvel homme, sûr de sa puissance personnelle de raisonnement, n’aspire donc pas à imaginer mais à posséder, pas seulement la terres et ses richesses, mais aussi lui-même. Le projet de la modernité est de permettre à l’homme de devenir maitre et possesseur de sa propre existence rationnelle. C’est à travers cette quête de souveraineté personnelle contre toutes les formes d’autorité traditionnelles que l’imagination se voit situer du côté d’une puissance trompeuse, dont l’homme doit se protéger. La modernité ramène l’imagination à des mécanismes corporels qui rendent compte de la manière tombe dans l’erreur. Le péché est donc remplacé dans la modernité par l’erreur et ainsi par l’idée d’ignorance.
Reprenant les conceptions développées par Platon dans l’antiquité, l’imagination pour le rationalisme de l’âge classique est à associer aux représentations du sens. Elle nous abuse dans la mesure où elle nous amène à croire que ce que nous voyons correspond bien à ce qui est, et