L'imagination nous éloigne-t-elle de la réalité?
Introduction
Définition de l’action come mise en œuvre de la volonté. D’où l’idée d’épanouissement de l’homme dans l’action. Ce qui donne un sens à la formule proposée.
N’a-t-elle pas pour autant ses limites ? Peut-on considérer action et souffrance comme étant incompatibles ?
Première partie
L’action comme dérivatif à la souffrance (ce sont ceux qui agissent qui trouvent le moyen de ne pas souffrir) 1) Opposition action/passion.
Pathos : souffrir mais aussi subir. Cf. Descartes : caractère opposé de l’action et de la passion. Celui qui subit n’agit pas ; celui qui agit ne souffre pas. 2) La souffrance est donc réservée à ceux qui ne parviennent pas à passer à l’action.
L’angoisse comme souffrance de l’impuissance. Cf. citation de Boccace dans le texte de Jankelevitch « un instant pour lambiner, toute une vie pour regretter ». Ex. de Grouchy dans La minute mondiale de Waterloo.
A l’inverse, la vitesse (le feu) de l’action ne laisse pas le temps de se torturer.
3) En conséquence le choix d’une autre voie que celle de l’action apparaît comme une acceptation de la souffrance. Cette formule peut rappeler la vision critique du divertissement, de l’hyperactivité.
Cf. Pascal, Kierkegaard : critique des différents moyens d’échapper à la réflexion. Celle-ci impose une souffrance nécessaire à la formation de l’esprit (Cf. Platon : allégorie de la caverne).
Transition
Cette tentative pour se fuir ne cache-t-elle pas en réalité une souffrance ?
Deuxième partie
Cette formule occulte la souffrance née de l’action elle-même. 1) L’action suppose la délibération et le choix. Inquiétude, voire angoisse de la responsabilité.
Cf. Sartre : l’angoisse n’est pas réservée aux seuls individus incapables d’agir, mais elle est inhérente à l’action humaine en tant que manifestation de la liberté (voir L’existentialisme est un humanisme ; Les mains sales). 2) La souffrance se glisse aussi en aval de l’action, dans