L'imagination sociologique
Pages 5 à 10 : Mills introduit son ouvrage par le constat de l’ignorance de l’homme sur les effets qu’il engendre dans la société. Selon lui, la démocratie est un leurre dans l’émancipation de l’individu, car l’autorité et la violence se déclinent désormais sous une forme bureaucratique. L’auteur prétend que les individus se méprennent sur la place qu’ils tiennent dans la société moderne. Aussi, en partant du postulat que l’individu ne peut trouver sa place qu’en prêtant attention au reste de la société, il considère que l’imagination sociologique conduit à une prise de conscience des enjeux collectifs.
Pages 10 à 16 : D’après Mills, les changements personnels comme le chômage ou le divorce sont souvent le fait de changements structurels, aussi l’individu ne peut résoudre seul les épreuves que fait naître le système ou l’absence de système. Il considère que l’homme est impuissant face à un contexte social qui connaît une crise des institutions ; et que contrairement à l’« époque de conscience politique » dans les années 30 à savoir la « crise du capitalisme », nous vivons actuellement dans un malaise sociétal ambiant, dans une période d’indifférence et d’inquiétude où les valeurs sont mises à mal.
Pages 16 à 24 : Mills rappelle que de la polémique théologique à la confusion désormais humaniste et laïque, le doute concernant notre réalité intime a traversé les époques. Il rappelle l’existence de deux cultures voulant « remédier » aux problèmes de la vie: scientifique et humaniste. L’auteur qualifie la science de « philosophie contestable », dans le sens où l’estime qu’on lui accordait est de nos jours reconsidérée. Pour lui, la science étant éloignée de la réalité de l’existence des individus, elle n’apporte pas de réponse quant à leur destinée sociale. Quant à la culture humaniste, portée par la littérature, Mills déclare que la réalité sociale et historique prend le pas sur elle, que les