L'industrie automobile
L’industrie automobile fait partie des secteurs parmi les plus touchés par la récession contemporaine. Le fort recul de la demande adressée à ce secteur a accentué le problème - certes antérieur à la crise - des surcapacités productives, ainsi que la récession économique des grands pays producteurs d'automobiles. La baisse relative des ventes d'automobiles par rapport au repli économique général n'a toutefois pas été plus prononcée que par le passé.
En réalité, c'est la totalité des constructeurs automobiles du monde entier, quelles que soient leurs nationalités, qui a été frappé par la crise actuelle ; ainsi, Ford et General Motors aux États-Unis, Toyota au Japon, Volkswagen et Daimler en Allemagne mais aussi Renault et Peugeot en France ont connu des chutes très significatives de leur production ; plus généralement, les entreprises qui ont le plus souffert de la crise sont celles qui, durant les vingt dernières années, n'ont pas su faire évoluer leurs processus productifs ; tel est notamment le cas des entreprises américaines.
Question 2 :
En termes de valeur ajoutée et d’emploi, l’industrie automobile représente une part relativement réduite de l’économie générale des pays de l’OCDE. Ce constat masque toutefois de fortes variations d’un pays à l’autre. Le secteur compte ainsi près de 4 % de la production totale de l’Allemagne, alors qu’il est presque inexistant dans certains pays. Dans les pays gros producteurs d’automobiles, plus de 2 % des salariés travaillent dans le secteur. Ces chiffres minimisent les effectifs concernés par l’industrie automobile, car sa chaîne de production emploie bien d’autres salariés, que ce soit en aval dans des services de financement, d’assurance ou d’entretien, ou en amont dans la sidérurgie et le transport. Les pays producteurs d’automobiles sont nombreux à exporter une large part de leur fabrication. Les exportations automobiles représentent plus de 20 % des exportations manufacturières du Japon, du Canada