L'insertion
1 LA REALITE SOCIALE
Le nombre de personne en situation d’exclusion n’a cessé de croître ces vingt dernières années en raison de la crise économique. La fin de l’Etat providence a engendré le déclin de la protection sociale fondée sur une logique d’assistance pour laisser place à l’action sociale.
En réponse aux mutations de la société, les politiques publiques ont mis en place des textes législatifs à destination des personnes en difficulté, L’insertion de la population est devenu un objectifs prioritaires dans les politiques sociales
1.1 Le contexte économique et social
Les années quatre-vingts voient la fin d’une illusion : l’accroissement de la pauvreté et la montée du chômage n’apparaissent plus comme la conséquence d’une crise qui serait conjoncturelle. Progressivement, la société prend conscience qu’il s’agit d’une période de mutations profondes d’ordre structurel, qui entraîne un bouleversement des rapports économiques et sociaux. Chômage, déqualification, désaffiliation des groupes les plus fragiles, délitement du lien social, éclatement de la cellule familiale avec sa cohorte de conséquences sur l’équilibre de l’individu sont à l’origine de la précarité qui touche des populations jusque-là « incluses » (hommes seuls, jeunes en errance…).
Sur le plan économique, la société n’est plus capable d’offrir de l’emploi à tous dans les mêmes conditions de protection sociale.
En 1983, on redécouvre les pauvres dans la rue. Le ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale, interpelle les associations caritatives et donne un coup d’envoi aux plans d’accueil d’urgence qui deviendront les plans pauvreté-précarité. Malgré cette programmation hivernale, la pauvreté n’est plus un phénomène marginal.
L’instauration du RMI en 1988 sera d’ailleurs le révélateur d’un fait de société. Ce droit nouveau crée également une rupture avec les politiques sociales traditionnelles, fondées jusqu’alors sur l’assistance et bouleverse également les pratiques