L'occupation allemande
Document 1 En 1942, seuls deux pays européens sont encore en guerre contre Hitler : le Royaume-Uni, qui combat seul depuis 1940, et l'URSS. Ce dernier présente un cas particulier : en guerre avec l'Allemagne depuis juin 1941, l'URSS a été conquise à l'ouest d'une ligne allant de Leningrad à l'est de la mer Noire, en passant aux portes de Moscou. En novembre 1942, les nazis commencent le siège de Stalingrad. Malgré cette situation critique pour l'URSS, elle est toujours en guerre et, du fait de l'importance du front, représente un souci majeur pour Hitler. Tout le reste de l'Europe est soumis à l'Allemagne nazie en 1942, exception faite des pays neutres comme l'Espagne de Franco (bienveillante) ou la Suède. Les autres ont été conquis (la France par exemple) et sont sous administration allemande, voire intégrés au Grand Reich (Alsace, ouest de la Pologne). D'autres encore sont inféodés au Reich : les États alliés sont en fait des satellites de l'Allemagne nazie, même l'Italie de Mussolini. Document 2 Pour Goering, la collaboration avec la France revient à un pillage consenti : les Français doivent livrer ce que les nazis réclament. La menace pointe : s'ils ne le font pas, il n'y aura plus de collaboration, mais il y aura pillage quand même, plus brutal et systématique. Documents 1, 2 et 3 Pour les populations, l'occupation allemande se traduit par des restrictions alimentaires du fait du pillage. Partout, les denrées essentielles sont rationnées (alimentation, charbon, essence), ce qui favorise le développement du marché noir. Elle se traduit aussi par la répression : les opposants sont traqués, voire torturés, souvent exécutés ou déportés. Pour faire régner la terreur, les nazis exécutent aussi parfois des otages pris au hasard parmi les civils à la suite d'opérations de résistance dont les auteurs n'ont pu être arrêtés. Outre les déportés politiques (communistes, résistants), les nazis persécutent aussi les juifs de toute l'Europe. Soumis au