L'unification de l'italie
L’UNIFICATION DE L’ITALIE
Jusqu’au milieu du XIXe siècle, on pouvait considérer que d'un point de vue politique, selon la définition de Metternich, l’Italie n’était rien de plus qu’une « expression géographique ».
Mais qui a pris la tête du mouvement d'unification ? Trois tendances s’opposent : Pour Mazzini, qui incarne le mouvement démocratique, le soulèvement populaire doit donner naissance à une république. Dans son ouvrage Il primato morale e civile degli Italiani (1843), l'abbé Vincenzo Gioberti prône l'idée que le pape doit régénérer l'Italie (mission civilisatrice de l'Église catholique) et présider une confédération des États italiens. Pour Cesare Balbo dans Speranze d'Italia (1843) ou Massimo d'Azeglio dans Degli ultimi casi di Romagna (1846), c'est au roi de Sardaigne d'unifier l'Italie.
Le Risorgimento (mot italien signifiant « renaissance » ou « résurrection ») est la période de l’histoire d’Italie dans la seconde moitié du XIXe siècle au terme de laquelle les rois de la maison de Savoie unifient la péninsule italienne par l'annexion de la Lombardie, de Venise, du Royaume des Deux-Siciles, du Duché de Modène et Reggio, du Grand-duché de Toscane, du Duché de Parme et des États pontificaux au Royaume de Sardaigne.
La première phase du Risorgimento (1848-1849) voit le développement de différents mouvements révolutionnaires et une guerre contre l’Empire d'Autriche, mais se conclut par un retour au statu quo. La seconde phase, 1859-1860, fait considérablement avancer le processus d’unification et se conclut par la proclamation du Royaume d’Italie le 17 mars 1861. L’unification est ensuite achevée avec l’annexion de Rome, capitale de l’État de l’Église, le 20 septembre 1870.
Rappel : À partir de la campagne d’Italie (1796-1797), l’armée française, ayant renversé les faibles États préexistants (Royaume de Piémont-Sardaigne, Lombardie autrichienne, Duchés de Lucques, de Modène, République de