L'urbanisme
Thème : Politique de rénovation des centre villes
Bordeaux. Juin 2006 Sébastien SEGAS, SPIRIT, IEP de Bordeaux
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Les centralités secondaires : entre planification communautaire et affirmation communale.
Sebastien Segas
L’observation des dynamiques urbaines à l’oeuvre dans les grandes métropoles françaises conduit à constater à la fois : un mouvement d’extension anamorphique ou de dilution des agglomérations sous l’action de forces économiques, sociales et politiques aux effets centrifuges ; et la permanence de la thématique de la centralité en tant que catégorie (et ressource) de l’action publique et politique (Devisme, 2005). Aux effets émergents (Boudon, 1979) de dilution semblent répondre une action publique intentionnelle qui investit la forme de la centralité62, et pour ce qui nous intéresse plus particulièrement ici, de la centralité secondaire. Certes, la figure de la centralité secondaire a changé de sensau sein du référentiel de l’action publique urbanistique. En effet, il ne s’agit plus, comme dans les années 60, de créer des centralités secondaires afin de gérer les effets pervers (Boudon, 1979) liés à des forces centripètes (notamment, le congestionnement des centres villes traditionnels). L’objectif n’est plus de réguler des forces de concentration mais plutôt de les susciter afin de réactiver des centres moribonds, freiner les forces de dispersion et ainsi lutter contre l’étalement des agglomérations. Il serait pour autant réducteur de faire de la régulation et de l’organisation des forces sociales le seul objectif de l’action publique de promotion des “centres secondaires ”. La défense ou la constitution d’un centre a également une fonction symbolique qui tient à la représentation de l’espace commun et à la légitimation du pouvoir politique : l’instauration d’un centre constitue une action visible facilement imputable à des