L'usage thérapeutique des poisons
Le terme « poison » est assez large en ce qui concerne l’utilisation de substances potentiellement « dangereuses » pour l’organisme afin de soigner ou de traiter, puisque toute substance employée dans le domaine médical est un potentiel de poison, et perturbe donc le bon fonctionnement de cet organisme, ceci dépendant de multiples facteurs, dont la dose.
L’usage des poisons revient à l’usage des toxines à but thérapeutiques, de l’on distingue deux types d’emploi des toxines : premièrement l’emploi des toxines dans la fabrication de vaccins, puisque le vaccin n’est autre que la toxine neutralisée et donc inoffensive. Le vaccin va permettre l’entrée de la toxine dans l’organisme, ce qui va permettre l’adaptation du système immunitaire et la fabrication des anticorps nécessaires, ceci en prévention d’une contamination réelle, par exemple le tétanos. Mis à part la fabrication des vaccins, l’on retrouve, mais dans un domaine nettement plus restreint, l’utilisation directe des toxines pour leur effet toxique sur l’organisme, comme le botulisme, le « botox » dans le langage courant, qui a pour effet la paralysie des tissus et qui entrainent leur contraction et qui peut-être utilisé à but esthétique.
Récemment l’on a découvert que l’arsenic pouvait être un traitement de certaines leucémies atteignant la moelle osseuse, en effet, une équipe de recherche médicale française a pu établir un lien entre l’arsenic et un type de leucémie (cancer du sang) très particulier, la leucémie aigue promyélocytaire (anomalie chromosomique des cellules de la moelle osseuse).
On retrouve également des traces de méthanol dans certains produits pharmaceutiques.
L’anhydride arsénieux, substance chimique isolé par les Arabes, fut jusqu’aux années 1960 utilisé en dentisterie parce qu’il provoque la nécrose de la pulpe dentaire, il fut cependant retiré et interdit car son utilisation était assez