La doctrine utilitariste se défini par deux éléments : le bonheur et le conséquentialisme. Le bonheur utilitariste, c'est le plus grand bonheur que tout être humain recherche. Dans la doctrine utilitariste tout ce qui est utile au bonheur est bon, d'où le nom de la doctrine : l'utilitarisme, basée sur le principe d'utilité. L'utilité, c'est tout ce qui contribue au bonheur de tout être rationnel. Le critère du bien et du mal se trouve dans un équilibre entre le bonheur de l'individu et celui de la communauté, "chacun comptant de manière égale" (Bentham, Introduction aux principes de morale et de législation). Le conséquentialisme de l'utilitarisme se trouve dans le fait qu'une action doit être jugée pour ses conséquences sur le bonheur du plus grand nombre. C'est-à-dire, ma recherche du bonheur s'arrête à partir du moment où elle diminue le bonheur d'un autre individu ou de celui du plus grand nombre, de la société ou communauté. Comme la liberté individuelle se conçoit dans le respect de la liberté de l'autre et de la communauté, ma liberté s'arrête lorsqu'elle porte atteinte à la liberté de l'autre ou au bon fonctionnement de la société. On pourrait dire que l'utilitarisme est la continuation de la législation romaine, et que son aspect moderne se trouve dans le fait que la doctrine utilitariste ajoute une dimension, à la fois, économique, législative et politique à une conception éthique, celle du bonheur et du bien-être. C'est là que se trouve toute la modernité de la doctrine qui évoluera tout au long du XIXè siècle, pour s'achever avec Sidgwick qui parvient à donner à cette doctrine une dimension pratique et rationnelle qui se retrouve dans notre société moderne, tant sur le plan économique, que politique et éthique. "La vitalité continue du système du plus grand bonheur n'est pas difficile à comprendre – il incarne un modèle très naturel et indiscutable de rationalité. Ce modèle, qui domine pratiquement toute l'économie contemporaine (aussi bien la