L'âme pour platon et pour aristote
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Platon Le mythe de l'attelage ailé Il faut parler maintenant de la nature de l'âme. Pour montrer ce qu'elle est, il faudrait une science toute divine et de longs développements; mais, pour en donner une idée approximative, on peut se contenter d'une science humaine et l'on peut être plus bref. J'adopterai donc ce dernier procédé et je dirai qu'elle ressemble a une force composée d'un attelage et d'un cocher ailés. Chez les dieux, chevaux et cochers sont également bons et de bonne race; chez les autres êtres, ils sont de valeur inégale. Chez nous, hommes le cocher l'attelage, mais l’un de ses chevaux est excellent et d’excellente race, l'autre est tout le contraire et par lui-même et par son origine. Il s’en suit que fatalement c'est une tâche pénible et malaisée de tenir les rênes de notre âme. Mais comment faut-il entendre les termes d'être mortel et d'être immortel, c'est ce qu'il faut tâcher d'expliquer. Tout ce qui est âme a la tutelle de tout ce qui est inanimé et fait le tour du ciel, tantôt sous une forme, tantôt sous une autre.. Quand elle est parfaite et ailée, elle parcourt l'empyrée et gouverne tout l’univers. Quand elle a perdu ses ailes, elle est emportée dans les airs, jusqu’à ce qu’elle saisisse quelque chose de solide où elle établit sa demeure et quand elle a ainsi rencontré un corps terrestre qui , sous son impulsion paraît se mouvoir de lui-même, cet assemblage d’une âme et d’un corps s’appelle un animal et on le qualifie de mortel. Quant au nom d’immortel, il ne s’explique par aucun raisonnement en forme; mais dans l’impossibilité où nous sommes de voir et de connaître exactement la divinité, nous nous la représentons comme un être vivant immortel doué d’une âme et d’un corps éternellement unis l’un à l’autre. Mais qu’il en soit ce qu’il plaira à Dieu et qu’on en dise ce qu’on voudra; recherchons pourquoi l’âme perd et laisse tomber ses ailes. Voici à peu près ce qu’on peut en dire : La