L'économie a-t-elle toujours pour fin d'accroitre les richesses
Sujet : L’économie a-t-elle toujours pour fin d’accroitre les richesses ?
Le mot « économie » vient du Grec « Oikos » (Maison) et « Nomos » (Organisation), il est à son sens premier, le principe d’organisation de l’espace privé, par opposition à la vie de la cité. L’économie est donc à la base complètement coupée de la politique. Mais après le Moyen-âge, où le développement des échanges s’est considérablement accéléré en Europe, des instruments de gestion des échanges tel que le système fiscal ont été créé. Le terme « économie politique » en 1615 est popularisé par le Traité d’Economie Politique de Antoine de Montchrétien pour qualifier ces nouveaux instruments. L’économie trouve dès lors son lien avec la politique. Mais l’économie n’est souvent réduite abusivement qu’à un procédé qui par la gestion permet de s’enrichir. L’économie permet-elle toujours d’accroitre les richesses ? Est-elle l’unique procédé permettant l’enrichissement ? Nous verrons tout d’abord que pour Aristote, l’économie ne concerne pas l’accroissement des richesses, cela relève du domaine de la chrématistique. Ensuite, nous étudierons la pensée de Marx qui montre que l’économie comme accroissement des richesses ne profite pas forcément à tout le monde. Et enfin, nous constaterons que l’économie n’est pas l’unique moyen de gestion des richesses à travers un autre procédé, le don.
Aristote, dans Les Economiques et l’Ethique à Nicomaque expose sa pensée dans le fait qu’il existe une grande différence entre l’économie et la chrématistique. Cette différence coupe alors complètement l’accroissement des richesses de l’économie. Etudions les particularités de ces deux termes selon Aristote pour en comprendre la différence. Pour commencer, Aristote définie la chrématistique comme l’art de s’enrichir ou d’acquérir des richesses. Ce terme vient du Grec « Khréma » qui signifie la richesse, la possession. Il n’y a donc aucune ambigüité sur son sens, et l’accroissement des