L'écume des jours de boris vian, commentaire linéaire, dernier chapitre, dialogue entre le chat et la souris
Lecture
Le roman s'achève sur un épilogue en forme d'apologue, qui rappelle la fable, légère et naïve, bien que la fantaisie soit accompagnée par la tragédie, qui sont pourtant deux registres en paradoxe. bien que la fantaisie ait cédé la place à la tragédie. Le dialogue, qui met en scène deux personnages antithétiques aux rapports ambigus, est prétexte à une réflexion sur la vacuité de l'existence : le suicide est au cœur du texte, ainsi que l'expression d'un désespoir violent et doux. Comment, grâce à une apparente fantaisie, l'auteur aborde les thèmes du tragique et du suicide ?
Le chapitre s'ouvre sur une conversation déjà entamée : le chat fait une réponse à une question que l'on ne connait pas. À la fois cela place déjà le dialogue sous le signe de l'indécision, mais c'est également une manière de rompre avec « l'illusion romanesque » : le lecteur ne surplombe pas la scène, il va la vivre avec les personnages, et progressivement comprendre les enjeux de cette conversation. « Je suis encore jeune », « j'étais bien nourri » : le lecteur se demande encore à quoi veut arriver la souris avec de tels arguments. À l'apparition du mot « suicide », le lecteur commence à construire un sens au dialogue. Sans qu'il s'en rende nécessairement compte, le lecteur est impliqué dans la scène qu'il lit, Vian fait de lui un lecteur actif. Peut-être cela contribue déjà à le rapprocher des personnages car il doit