L'élargissement des marchés peut-il favoriser la croissance ?
En 1834, la Prusse met en place une coopération économique basée sur la suppression des obstacles tarifaires pour former un marché commun au sein de la confédération des Etats qui formeront plus tard l’Allemagne (la Prusse, le Wurtemberg, la Saxe, les États de Thuringe, puis associe, tellement son attractivité est grande, Bade et Nassau en 1835, Francfort en 1836, Brunswick en 1842). Les marchandises peuvent circuler librement à l'intérieur de la confédération, qui adopte le thaler prussien comme monnaie commune. Cet élargissement nommé Zollverein favorise les échanges et la croissance économique. Ce phénomène d’extension géographique des marchés est un puissant stimulant des échanges et va permettre à la future industrie allemande de se développer tout en étant protégée de la concurrence des produits anglais notamment par des barrières douanières importantes. Cette unification va permettre la mise en place d’un vecteur de prix unique et donc la mise en place d’une économie concurrentielle. Un tel mécanisme aboutit à la formation d’un marché unique qui constitue un lieu de confrontation entre l’offre et la demande de biens de services et de capitaux. Y a-t-il une corrélation entre la croissance économique selon l’espace géographique défini et les modifications de l’offre et de la demande globale et l’élargissement des marchés. Le concept de croissance se caractérise essentiellement par le critère quantitatif à savoir l’augmentation de la production et du revenu de l’espace économique considéré pour une période donnée. Ces tendances haussières du produit intérieur brut conduisent à des améliorations qualitatives en termes de niveau de vie et d’emploi. Ce lien entre croissance du dividende national et l’élargissement des marchés sera mis en exergue par l’étude de l’offre et de la demande globale (biens finals) et de la demande en facteurs de production. En effet la fonction de production