l'élevage laitier dans la Somme

Introduction

Le secteur laitier joue un rôle territorial conséquent, rassemblant le quart des exploitations agricoles françaises. Cependant, depuis une vingtaine d’années, les réformes successives de la PAC modifient la manière dont les pouvoirs publics interviennent pour soutenir cette activité. On pense notamment aux réformes de 1992, 1999, 2003 et, dernièrement, à celle de 2007. À cela, on peut ajouter les diverses instabilités économiques et financières mondiales, notamment la crise de 2009, qui a débuté dès 2007, avec la crise des subprimes aux États-Unis, et qui s'est ensuite propagée au niveau mondial.

L’année 2009 restera, dans l’histoire, la tempête économique la plus grave qu’ait connue le monde depuis la grande dépression des années 1930[1], touchant de plein fouet la filière laitière. En 2009, le revenu agricole s’est effondré. Cette chute a concerné toute l’Europe, tous les secteurs et, plus particulièrement, le secteur laitier.
L’année 2009 a été une année « noire » pour les éleveurs laitiers, car ils ont subi une chute du prix du lait sans précédent.

Dans un tel contexte de mutations économiques, la pérennité des exploitations laitières de la Somme est remise en question. En effet, le nombre d’exploitations a diminué peu à peu au bénéfice des exploitations spécialisées en grandes cultures. Par ailleurs, le phénomène de concentration des fermes est croissant. Confrontée à cette situation, la filière laitière a subi une forte restructuration.

Aujourd’hui, les professionnels de l’élevage sont inquiets. En effet, face à cette restructuration, à la déréglementation progressive du secteur laitier et à l'instabilité croissante des marchés mondiaux, il est nécessaire de réfléchir aux moyens à mettre en place pour faire face à ce changement.

Effectivement, l'agrandissement de certaines exploitations agricoles empêche l'installation de jeunes agriculteurs. Il s’agit d’un frein au renouvellement des