L'étranger de camus - comprendre le titre
Le personnage : Meursault semble étranger au monde, indifférent à ce qui l’entoure.
L’intrigue du livre est tenue, même si les évènements que vit le personnage sont graves : la mort de sa mère, le meurtre d’un homme.
Le narrateur qui raconte ces faits avec un détachement déconcertant, semble « étranger » à ce qui lui arrive. Le récit mené à la première personne du passé composé souligne le vide émotionnel du héros qui paraît extérieur à lui-même et qui traverse les évènements de sa vie, les plus graves comme les plus anodins, avec une égale indifférence. Tel est le constat qu’il fait après l’enterrement de sa mère : « j’ai pensé que c’était toujours un dimanche tiré, que maman étant maintenant enterrée, que j’allais reprendre mon travail et que somme toute, il n’y avait rien de changé ».
Relation avec ses collègues et son patron marquée par l’indifférence et l’absence de communication. Incompréhension des conventions sociales et de la hiérarchie des valeurs . Il exprime un sentiment de faute tout en manifestant une Incompréhension des conventions sociales et de la hiérarchie des valeurs. Par ex quand après l’enterrement, il va se baigner avec sa fiancée (elle a un mouvement de recul en constatant qu’il a une cravate) ?
Il assiste en étranger à son procès sans en comprendre les enjeux : sa condamnation est la conséquence d’une condition absurde et on ne sait pas vraiment s’il est accusé d’avoir tué un homme ou de n’avoir pas pleuré à l’enterrement de sa mère, comme le fait remarquer son avocat.
Il évolue dans un univers déshumanisé et implacable de la bureaucratie, de l’administration judiciaire de la ville moderne.
Meursault n’a pas la sensation du temps, sinon comme d’un perpétuel présent, comme il le dit dès l’incipit « Aujourd’hui maman est morte. Ou peut être hier, je ne sais pas ». C’est en cellule qu’il prend conscience de cette indistinction des jours, tellement distendus qu’ils finissent pas déborder les uns sur