l'absurde pour Camus
I - LE CONSTAT DE L’ABSURDE
Dans Le Mythe de Sisyphe, essai écrit par Camus, ce dernier démontre l’absurdité de l’existence. Camus est athée et pour lui, il n’y a pas de vie après la mort. Nous sommes donc condamnés à souffrir et à mourir pour rien, comme Sisyphe qui remonte son rocher inutilement, puisqu’il retombe aussitôt.
Il n’y a pas de recours, face à la mort. Meursault a beau se débattre ; il doit mourir, comme tout le monde. « Il n’y a pas d’issue » dit l’infirmière à Meursault, « Si on va doucement, on risque une insolation. Mais si on va trop vite, on est en transpiration et dans l’église, on attrape un chaud et froid ». L’homme n’a droit qu’à une impasse : la mort.
Camus utilise le terme péjoratif de « l’homme quotidien » pour désigner un homme qui n’a pas compris que la vie n’a pas de sens. Il ne pense pas non plus au « plus tard », c’est-à-dire la mort. C’est le cas de Meursault, qui, dans la partie I de l’Etranger, est englué dans la routine, il ne se pose aucune question sur son existence et n’a pas conscience de l’absurde, même après la mort de sa mère. Il dort souvent et ce sommeil symbolise son aveuglement, son absence de toute prise de conscience. La vie n’est pas seulement une routine, comme pour Meursault. Pour certains, la vie est source de souffrance. Salamano, son chien ou la mauresque pourraient en être des exemples.
II - LA REVOLTE FACE A L’ABSURDE
Pour Camus, il existe aussi l’homme « absurde » (terme tout à fait positif), c’est celui qui a compris l’absurde de la condition humaine, celui qui sait que la vie n’a aucun sens. Il refuse aussi les perspectives divines prônées par les religions. Pour Camus, Dieu est un faux espoir. La dignité de l’homme, c’est de faire face à l’absurde sans aide divine et accepter avec courage son sort, comme le fait Sisyphe quand il a compris l’absurdité de son châtiment et qu’il l’exécute sans se plaindre.
Meursault est un personnage complexe, car il est un homme «