L Art Comme T Moignage
D
urant toute la période concentrationnaire, l’art graphique n’a pas cessé d’exister malgré la douleur physique. De nombreuses oeuvres (croquis, portraits, peintures, gravures,...) sont crées dans les camps. D’autres sont produites à la suite des libérations et parfois plusieurs années plus tard. L’art est utilisé comme témoignage de scènes quotidiennes dans les camps, comme une forme d’expression de la souffrance endurée ou encore pour transmettre la mémoire afin de ne pas oublier. La plupart des oeuvres sont retrouvées lors des libérations des camps dans des cachettes ou sur les détenus qui les conservaient à leurs risques et périls.
Certains très vite, et d’autres plus tard, ressentent la nécessité de témoigner des violences subies. Certains artistes peuvent, armé de leur morceau de charbon, prendre sur le vif des scènes de dégradation, commis sur les détenus, et des scènes d’horreur.
Chacun peut alors, à sa manière et selon différents point de vue, témoigner de ce qu’ils voient et subissent quotidiennement. L’art a un rôle thérapeutique pour les anciens déportés, ne pouvant pas mettre des mots sur ce qu’ils avaient subi, beaucoup décide de l’exprimer dans l’art. Souvent traumatisés par leur passé, ils expriment leurs peurs, leurs souffrances, leurs douloureux souvenirs dans leurs oeuvres artistiques. Pour d’autres, la transmission de mémoire est primordiale. Des artistes ont entrepris de contribuer à inscrire leur vécu dans la mémoire universelle et à encourager la réflexion par le biais de l’art. David Olère est un des artistes qui, après la guerre, ne cesse de témoigner de l’univers concentrationnaire. Juif né en Pologne, cet artiste obtient la nationalité française en 1937. Il suit un
enseignement