L'article 13 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen
Il y a de très nombreux évènements politiques qui trouvent des origines fiscales. Si l’on s’en tient à l’époque de la DDHC, on peut rappeler que la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis du 4 juillet 1776 a trouvé son origine d’une part dans la décision des anglais d’imposer une taxe sur le thé et d’autre part, dans le refus du Parlement britannique de consentir aux 13 colonies américaines le pouvoir de consentir l’impôt.
La Révolution française trouve à l’évidence un certain nombre de ses racines dans des problèmes d’ordre fiscal. Elle trouve sa source dans l’insuffisance des moyens financiers du trésor royal en raison de l’archaïsme de la fiscalité appliquée à la fin de l’Ancien Régime. Par ailleurs, la lecture des cahiers de doléances rédigés en 1788-89 révèlent que la question de l’impôt est, toutes catégories sociales confondues, un problème majeur de « société » à la veille de la Révolution. Ce qui est en cause est l’injustice, la mauvaise répartition fiscale entre les sujets de la monarchie. Dans ce contexte, on comprend que l’une des premières préoccupations des révolutionnaires est précisément celle de la réforme de l’impôt, des impôts.
On constate ainsi que 2 des 17 articles de la DDHC du 26 août 1789 sont consacrés à la question de l’impôt. Ces deux articles sont les articles 13 et 14. L’article 13 indique que « pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ». Et l’article 14 d’ajouter que « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi, et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la