L'Assommoir Emile Zola
Tout d'abord, le texte extrait de l'Assommoir est un texte littéraire étant donné qu'il s'agit d'une oeuvre dont la forme est travaillée. En effet, le narrateur emploie de longues phrases descriptives («Un rayon de lampe, tombé de l'atelier de cartonnage, au second, mettait une traînée jaune sur le pavé de la cour, trouant les ténèbres qui noyaient les ateliers des rez de chaussée. ») ainsi que des figures de style, notamment la personnification qu'il utilise tout au long de ce passage descriptif (« les façades s'étendaient, montaient; elles étaient plus nues encore, toutes plates, déshabillées des loques séchant le jour au soleil », « les fenêtres closes dormaient, fermaient les yeux ».
Par ailleurs, ce même extrait est un texte littéraire puisqu'il a pour visée de faire indirectement passer un message. Ici, le narrateur dénonce les conditions de vies imposées à la classe populaire, partie de la population représentée par le personnage principal de Gervaise et ainsi les inégalités de la société (« Gervaise se retourna, regarda une dernière fois la maison. ». Gervaise vivait donc dans cette pauvre maison, preuve de la vie misérable que menaient les femmes d'ouvrier au XIXe siècle.
Enfin, le fait que cet extrait suscite une émotion chez le lecteur renforce la thèse comme quoi il s'agit bien d'un texte littéraire. Effectivement, le narrateur réussit parfaitement à faire naître un malaise chez le lecteur, par exemple grâce au champ lexical de la maladie « lèpre, loques » mais aussi par l'emploi d'adjectifs péjoratifs (« pâle, humide, écrasante, glaciale ». Tout ceci renvoie donc le lecteur à une sensation d'écrasement, un ressenti renforcé par l'allusion aux « ténèbres ».
En définitive, nous avons vu que l'extrait de l'Assommoir est un texte qui a été travaillé, qui fait passer un message et qui procure une certaine émotion chez le lecteur. Pour toutes ces raisons