l imitation
Exercice n°3 page 218 :
Je suis indubitablement contre la réflexion qui accuse l’imitation par la sottise et par la stupidité sous prétexte que celle-ci est une pratique ridicule et grotesque.
En effet, l’imitation est, selon moi, un art difficile et exténuant qui dépend d’un talent prodigieux. Elle est, donc, une preuve de sensibilité et d’intelligence. Un mime, par exemple, doit se jouir d’une aptitude titanesque à incarner minutieusement sans aucune faute un personnage ou à imiter nettement les gestes d’une catégorie sociale. Il s’escrime sans trêve afin qu’on se détend, et il admet sans plainte le fatigue et l’harassement pour qu’on se relaxe. Se détendre et se relaxer c'est-à-dire se débarrassé du fardeau causé par le train-train quotidien de la vie. En fait, voir une scène mimique peut être, alors, un remède qui soulage et lénifie les gênes et les malaises de l’individu. C’est l’effet abracadabrant de l’imitation qui montre la finesse et la subtilité de l’imitateur. Ce travail herculéen mérite incontestablement l’appréciation et le respect non pas l’indifférence et la désinvolture. Le mime et par conséquent l’imitateur, dès lors, est une personne stoïque et courageuse qui possède un talent hallucinant. De ce fait, il est injuste et injustifié de dire que l’imitation est saugrenue et extravagante.
D’autre part, on apprend par imitation. Certes, la pantomime présente souvent une peinture de la société, c’est pourquoi elle nous fait réfléchir et par conséquent elle peut nous guider à faire des voltes-faces en un clin d’œil. Ce genre de théâtre fondé sur l’imitation permet de dénoncer, d’enseigner et de donner des leçons et ainsi de corriger les défauts d’une société ou d’un personnage. Le mime peut se server des grimaces et des mouvements pour critiquer à bon escient et attaquer au vu et au su de tout le monde certaines habitudes comme l’avarice, la escroquerie et la jalousie chez certaines catégories. La pantomime, vu qu’elle est