L impressionisme
Au début du XIXe siècle, la peinture a atteint la plus grande perfection technique grâce à des artistes tels David ou Ingres. Quelques décennies plus tard, une poignée d’artistes français posera les fondements de l’art moderne en substituant à la notion d’imitation, dogme adopté depuis la Renaissance, celle de sensation révélée par l’œuvre d’art.
L’impressionnisme n’est pas une école : il désigne plutôt une attitude commune, même si les résultats différent, et résulte d’une longue évolution de la peinture de paysage vers le pleinairisme et la quête de la sensation, où la perception de la lumière a un rôle fondamental. A côté d’un courant « plastique » (Claude Monet, Auguste Renoir, Alfred Sisley, Paul Cézanne) coexiste un impressionnisme plus « social », proche du réalisme et influencé par Emile Zola, qui s’attache à montrer la réalité moins idéale de la vie quotidienne (Edgar Degas).
Sans le vouloir, Manet est l’élément déclencheur de cette révolution, développée et poussée par Monet à son terme extrême, aux limites de l’abstraction. Issus du réalisme, Monet, Renoir, Bazille, Degas, Pissarro, Sisley, Cézanne et d’autres, chacun à leur manière, vont, en peignant la « vie moderne », comme le souhaitait Charles Baudelaire, être les héros d’une certaine démocratisation de l’art.
Les peintres impressionnistes seront suivis par une génération d’artistes, dits post-impressionnistes, qui mettront la subjectivité au centre de leurs préoccupations : Paul Gauguin et Vincent Van Gogh sont les emblèmes singuliers de la réaction à l’impressionnisme, et guident les