.

Exercice d'écriture sur le thème de Pénélope.

Me voilà bien seule, l'hiver est à notre porte et cela fait plusieurs mois maintenant que mon amour, ma raison de vivre, Ulysse mon mari s'en est allé. Il a du prendre les armes et le chemin de la guerre. Et seuls les Dieux savent quand il me reviendra, si toutefois ils lui accordent la vie et le droit de me revenir. Mais il me reviendra, je ne peux me résoudre à imaginer ne fut-ce qu'un seul instant qu'il ne puisse en être ainsi. Cependant je n'ai aucune nouvelle et une boule d'angoisse me ronge un peu plus les entrailles chaque jour. Les premières heures n'ont été qu'un torrent de larmes. Puis les jours ont passé faisant place aux semaines. Ce sont les nuits qui me semblent les plus longues. Les secondes s'égrainent au rythme le plus lent qui soit. Je repense à toutes les nuits passées dans ce lit avec mon tendre amour. Je rêve de revivre les moments de bonheur vécu ici- même. J'ai envie de retrouvé l'impatience avec laquelle je voyais la nuit arriver car elle était synonyme de doux ébats avec le seul amour de ma vie. Aujourd'hui c'est tout l'inverse que je vis. Quand le soleil se couche je sais que dans quelques heures je vais retrouver la solitude silencieuse de ma couche vide et froide et cela me glace le cœur et l'âme. La journée, très vite j'ai été obligée de me reprendre et tenir la maison afin qu'elle soit en tout moment un lieu accueillant, propre et prête pour le retour de mon amour. Les domestiques doivent être tenus car si leurs maîtresses sombrent dans l'apathie, très vite l'anarchie prendra le dessus dans le logis. Chaque matin prétextant une balade de santé je me rends sur le rocher qui surplombe le port et je scrute l'horizon avec l'espoir de voir revenir la flotte de l'être aimé. Mais chaque matin c'est avec déception que je me rends à l'évidence, Ulysse n'est toujours pas de retour.
Les mois d'hiver ont été longs et fort difficiles. La lumière du jour n'illuminant que peu d'heures, je me