L.a n°1 : nana ou « la blonde venus » - de « dès lors, la pièce était sauvée ... » (p40) à « des gambades de petite flûte. »
(p41) – Chapitre I
Situation de l'extrait :
– Le début du roman s'ouvre au théâtre des Variétés (à Paris, en 1867, année de l'exposition universelle) à 21 heures pour la première représentation de « La Blonde Vénus » alors que la salle, encore presque vide, se remplit peu à peu. Le choix d'un tel lieu (très fréquenté) permet une présentation naturelle et progressive des différents personnages. Nous faisons ainsi connaissance avec les futurs protagonistes du roman :
– Hector de la Faloise, jeune provincial arrivant à Paris et auquel on doit tout apprendre, cousin du journaliste Léon
Fauchery
– Bordenave, le directeur du théâtre, « ce montreur de femmes » (p. 24) qui veut que l'on désigne son théâtre par son vrai nom : un « bordel » !
– Mignon qui vend les charmes de sa femme Rose, qui craint que Nana ne l'éclipse dans le coeur du banquier Steiner et qui décrit ainsi Nana : « une roulure1 ! Le public va joliment la reconduire... »
– Lucie Stewart (courtisane et maîtresse de Fauchery), Caroline Héquet (courtisane, elle aussi), Paul Daguenet (le greluchon2 de Nana)
– le « comte Muffat de Beuville » (chambellan3 de l'Impératrice), sa femme Sabine et son beau-père « le marquis de
Chouard » (conseiller d'État)
– En un mot le tout Paris s'est donné rendez-vous au théâtre pour assister aux premiers pas de Nana sur scène :
« Paris était là, le Paris des lettres, de la finance et du plaisir, beaucoup de journalistes, quelques écrivains, des hommes de Bourse, plus de filles que de femmes honnêtes ; monde singulièrement mêlé, fait de tous les génies, gâté par tous les vices, où la même fatigue et la même fièvre passaient sur les visages. » ( p31)
– La présentation de Nana se fait d'abord indirectement : elle focalise toute l'attention, mais personne ne la connaît ce qui suscite une attente fiévreuse et de l'impatience. Ce procédé