L équerre et le compas
Comme quelques milliers de sœurs et de frères ont déjà du le faire avant moi, je vais essayer à ma façon de vous parler de l’équerre et du compas.
D’aussi loin que je me souvienne, mon esprit inapte ou en tout cas peu enclin à la compréhension des mathématiques, a toujours qualifié ces drôles d’objets en plastique transparent et en acier à pointes acérées d’instruments de torture. Plus tard, mon père menuisier a tenté sans grande conviction de m’en démontrer l’utilité et le génie pour finalement me les confier à son départ. Propriétaire indifférent de ces joyaux, j’ignorais qu’un jour j’en deviendrais le gardien et en étudierais la symbolique.
Il n’est pas un ouvrage maçonnique qui ne parle de ces deux instruments ; l’équerre et le compas. Rapporter ex cathedra, les différentes définitions découvertes ça et là, semble aisé.
Alors douloureusement, me rappellent à l’ordre les limites de mon éveil septentrional et toutes les lacunes relatives à cet état ; car exprimer le sens exact de ce que l’on dit suppose une totale compréhension des mots et dans le chemin maçonnique qui nous unit, il ne suffit pas de lire pour comprendre mais bien de vivre la connaissance pour la partager...
A l’époque de PYTHAGORE et son hypoténuse, de TALLES et son théorème (qui hante encore sûrement aujourd’hui certaines nuits collégiennes) 5 siècles avant J C, fut inventée l’équerre par un architecte du temple d’Éphèse, THEODORE DE SAMOS puis 1 siècle plus tard le compas. La première, fixe, du latin « exquadraré » rendre carré ou équarrir, sert à tracer les angles et réunit de la sorte l’horizontale et la verticale. Le second, mobile, du latin « compassarer » mesurer avec le pas, sert à dessiner les cercles et à rapporter des mesures. La géométrie sans ces outils existe et se nomme projective ou de perspective mais bien mal m’en prendrait de vous en expliquer aujourd’hui les détails et ceci vaut également pour TALLES et PYTHAGORE.
Cette science