L’arabie saoudite
e premier constat est que l’environnement macro-économique est extrêmement favorable dans ces trois pays. La croissance a été très soutenue en 2004. La situation financière est excellente avec des excédents de la balance courante, un faible endettement extérieur. Cette situation s’explique évidemment le niveau élevé des prix du pétrole qui contribue à l’excédent des comptes extérieurs et permet à l’Etat de soutenir l’activité par une politique budgétaire expansionniste. De plus, cette embellie conjoncturelle va persister, la plupart des prévisions tablant sur un prix des hydrocarbures qui va rester élevé cette année. Par ailleurs, la politique macro-économique menée va maintenant plus dans le sens de la stabilité. Les gouvernements retiennent maintenant des prévisions plus raisonnables des prix du pétrole (prévision d’un prix du pétrole à 19 $ le baril de brent en 2004 par l ’Arabie Saoudite et l’Iran pour un prix effectif de 38,2$). En Arabie saoudite, le gouvernement utilise les surplus pétroliers pour rembourser une partie de la dette publique. Toutefois, ces excellents résultats ne doivent pas faire oublier que ces économies doivent aussi gérer un certain nombre de fragilités. La situation macroéconomique est tout d’abord très dépendante de l’évolution du prix du pétrole et, si de nombreux éléments laissent penser que l’on entre dans une nouvelle ère pétrolière avec des prix élevés, ce marché n’est pas à l’abri de retournements. Les EAU souffrent moins de cette dépendance car ils sont devenus le centre commercial de la région. Or, du fait de l’importance des réexportations, les exportations d’hydrocarbures ne représentent que près de 45 % de leurs exportations totales. L’Arabie saoudite et l’Iran n’arrivent pas à créer assez d’emplois pour faire face à la progression de leur population active. Le chômage (estimé à 25 % de
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