L’art de bâtir les villes : Camillo Sitte contre le Fonctionnalisme
Au début du XIXème siècle, l’essentielle de la population mondiale est encore rural. Les villes telles que New York, Londres ou Paris commencent à se développer. De célèbres hommes politiques ou architectes tels que le Baron Haussmann ou IIdefons Cerdà vont contribuer à l’amélioration des conditions de vie dans les villes en proposant des plans d’organisation permettant de répondre aux problèmes de salubrité et de densité urbaine.
L’exode rural ainsi que la révolution industrielle va accélérer la croissance des villes. La révolution industrielle va affecter profondément l’agriculture, l’économie et la politique de la ville en développant les secteurs clés tel que l’industrie. De nombreux architectes urbanismes, vont alors repenser la ville pour l’adapter au monde moderne. A cette époque deux grands mouvements urbanistiques vont s’opposer le culturalisme contre le progressisme.
Camillo Sitte est un architecte et théoricien culturaliste. Son ouvrage « L’art de bâtir les villes » est une référence en terme d’urbanisme. En effet, il introduit une nouvelle manière de penser la ville qui va à l’encontre des démarches progressistes de ses contemporains qui le qualifie de rétrograde. Le mouvement culturalisme est un mouvement quasi exclusivement anglais qui s’est peu propagé (uniquement en Allemagne et en Autriche). Les culturalistes se tournent vers la ville héritée du passé, la ville médiévale en particulier, en tout cas préindustrielle, et portent sur elle un regard plein de nostalgie. Ils veulent faire revivre les villes du passé qui avant tout était un lieu de vie.
De la part des progressistes, Camillo Sitte à très souvent été qualifié de rétrograde. L’urbanisme progressiste a pour ambition d’améliorer les conditions de vie de l’homme en créant une rupture avec le passé. La science doit pouvoir faciliter le bien-être individuel. De nombreux projets révolutionnaires aujourd’hui