l’Atlantide
Je ne parle pas d’un Allemand nommé Hafer qui, en réfutant Rudbeck vers 1745, prétendait que les marques de l’Atlantide et de l’île Hyperborée ne pouvaient convenir qu’aux provinces septentrionales de l’Allemagne, arrosées par la Baltique, telles que la Pomeranie et le Mecklembourg : il trouve sans doute le sanctuaire des Atlantes dans l’île de Rugen et dans son temple du Dieu Sandewit, divinité si honorée par les peuples septentrionaux.
Citerai-je aussi Grave, écrivain flamand, qui prétend trouver l’Atlantide dans la Hollande ? Qu’il nous suffise de citer le litre de son ouvrage qu’il fit imprimer en 1806. Ce titre seul nous fera voir dans quelles aberrations peut nous entraîner une érudition indigeste et peu intelligente ainsi qu’un faux patriotisme. Le voici : « République des Champs Elysées ou Monde ancien, ouvrage dans lequel on démontre principalement que les Champs Elysées et l’enfer des anciens sont les noms d’une ancienne république d’hommes justes et religieux, située à l’extrémité septentrionale de la Gaule et surtout dans les îles du Bas-Rhin ; que cet enfer a été le premier sanctuaire de l’initiation aux mystères, et qu’Ulysse y a été