L’homme et la liberté
La doctrine politique de Rousseau a pour idéal la liberté. Tous les prédécesseurs de Rousseau se demandaient à quelles conditions une autorité politique pourrait être instituée. Ils répondaient : par l’aliénation de la liberté naturelle. Autrement dit, l’institution du gouvernement civil se faisait donc pour eux au prix de la liberté naturelle. Chaque individu sacrifiait une partie de sa liberté naturelle pour mieux assurer sa sécurité. La grande originalité de Rousseau consiste à poser le problème ainsi : comment les hommes peuvent-ils s’unir en un corps politique sans pour autant renoncer à leur liberté ?
L’essentiel pour Rousseau, c’est de "trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun s’unissant à tous, n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant. L’essence du corps politique est dans l’accord de l’obéissance de la liberté. " [2] Le contrat social est un pacte que les particuliers ont conclu entre eux et qui comporte pour tous les associés l’obligation de soumettre leur volonté particulière à la volonté générale. Ce contrat est le fondement juridique de la loi ; il instaure l’égalité et la liberté des citoyens. Dans