L’inconscient dans la philosophie classique et moderne

570 mots 3 pages
« D'ailleurs il y a des marques qui nous font juger qu'il y a à tout moment une infinité de perceptions en nous, mais sans aperception et réflexion, i.e. des changements dans l'âme même dont nous ne nous apercevons pas, parce que ces impressions sont ou trop petites et en trop grand nombre, ou trop unies, en sorte qu'elles n'ont rien d'assez distinguant à part, mais, jointes à d'autres, elles ne laissent pas de faire leur effet et de se faire sentir au moins confusément dans l'assemblage. » Leibniz, Nouveaux essais sur l’entendement humain.

C’est Leibniz qui le premier a démontré l’insuffisance de la conception cartésienne de la conscience (ou cogito). Pour Descartes, conscience et pensée étaient intrinsèquement mêlées dans le cogito de telle manière que tout ce que nous pensions nous en avions immédiatement conscience. Leibniz dissocie quant à lui pensée et conscience en affirmant que bien que nous pensions toujours nous ne sommes pas toujours conscients de ce que nous pensons. C’est le cas des petites perceptions qui le conduit à avancer cette thèse. Il faut distinguer celles-ci des aperceptions ou perceptions réfléchies, ces dernières étant ce que nous reconnaissons comme étant les perceptions que nous avons, ce dont on a proprement conscience. Comment puis-je avoir des perceptions et ne pas savoir que je les ai ? Il y a une première raison : j’ai certaines perceptions, mais y suis tellement habitué ou suis tellement captivé par autre chose que je les ignore. Leibniz affirme que nous sommes à tout moment assaillis par une infinité de perceptions ; une sélection parmi celles-ci est donc nécessaire. La seconde raison, que Leibniz développe plus amplement, est la suivante : il y a certaines perceptions en moi qui sont trop faibles pour parvenir à la conscience. Suivons l’argument de Leibniz en nous appuyant sur son exemple privilégié, celui du brut de la mer. Nous avons des petites perceptions de chaque vague, de chaque goutte peut-être ; ces

en relation

  • texte 20david 20hume
    401 mots | 2 pages
  • Dynamique comportemenetale
    767 mots | 4 pages
  • Comment je vois le monde - einstein
    57456 mots | 230 pages
  • Lalalalalal
    1226 mots | 5 pages
  • Synthese tpe scientifique
    953 mots | 4 pages
  • Leibniz, la douleur - explication de texte
    1717 mots | 7 pages
  • Commentaire
    2377 mots | 10 pages
  • David hume traité de la nature humaine explication de texte
    638 mots | 3 pages
  • Leib
    1003 mots | 5 pages
  • Philo
    1029 mots | 5 pages
  • Faut-il mettre en question toutes nos croyances ?
    1592 mots | 7 pages
  • Les petites perceptions
    481 mots | 2 pages
  • Texte
    1108 mots | 5 pages
  • Dissert Montaigne
    2634 mots | 11 pages
  • Esthétique
    12085 mots | 49 pages